Parcours personnel

Une courte autobiographie centrée sur mon chemin vers la thérapie

Après des études en informatique et en intelligence artificielle, j'ai suivi une carrière dans le monde de l'assurance, en tant que développeur, analyste, puis gestionnaire de projet, occasionnellement responsable d'une équipe. Dès le départ je partais d'une pensée profondément scientifique, tout en cherchant à atteindre un métier au plus proche de l'humain, en gérant des équipes pour apporter plus de justesse et de justice en respectant chaque collaborateur sans les considérer comme des numéros, en redonnant du sens aux métiers auxquels je serais exposé.

Ayant moi-même eu de lourds symptômes liés au traumatisme à traiter, je cherche un soutien thérapeutique que je ne trouve pas dans un premier temps car les quelques contacts que je trouve ne donnent jamais de réponse. Découragé, j'entends quelques temps plus tard qu'une collègue est en formation en psychologie énergétique et j'accepte d'être son cobaye dans le cadre de sa certification, bien que cela doive se limiter à des problématiques mineures dans un premier temps (stress lors de présentations, tensions au regard de la charge de travail...). Sur le moment je n'y crois pas franchement. Etant très pragmatique et n'ayant aucune connaissance dans ce domaine, je suis d'abord très sceptique quant aux tapotements et je me contente de la suivre en me demandant à quoi cela rimait, convaincu que ça ne changerait rien à la problématique que j'avais déposée. Moins d'une semaine plus tard, j'y suis de nouveau exposé et sans comprendre comment cela avait fonctionné, je finis par gérer avec brio et sans aucun stress une situation qui m'avait totalement paralysé moins de 10 jours auparavant.

Après cette victoire inattendue, je prends plus d'intérêt pour la psychologie énergétique et je me fais prendre en charge par une thérapeute passée par la même école. J'y découvre un profond manque d'estime de moi, une absence totale d'amour de moi, une confiance factice, faisant partie de la façade que je m'étais construite pour pouvoir avancer, et de nombreux autres problèmes auxquels je ne pensais même pas. Je réalise alors (entre autres) pourquoi j'ai toujours eu un tel besoin compulsif de résoudre les problèmes d'autrui, et j'entame progressivement un processus de guérison des causes de mes multiples addictions ou encore de mes pensées suicidaires de l'époque.

Après avoir résolu certains de mes problèmes principaux, je prends plus d'intérêt pour la psychothérapie et je m'inscris dans cette même école, m'engageant dans 3 ans d'études intensives. J'y apprends non seulement le métier de thérapeute et la relation d'aide, mais je dois aussi y faire un travail de fond plus poussé en thérapie personnelle qui me mène à aborder et traiter une bonne fois pour toute les parts suicidaires et les addictions les plus dérangeantes, mes difficultés relationnelles, et même tout simplement apprendre ce que sont les émotions et comment elles fonctionnent, comment les exprimer...

Bien avant tout ce processus, je dédiais déjà mon énergie à m'ouvrir aux autres, à laisser ma curiosité me guider. En Erasmus en Tchéquie pendant un an au milieu de mes études, en éco-volontariat au Népal pendant 2 mois dans les Annapurnas, et plus récemment en allant enseigner les techniques de stabilisation émotionnelle d'urgence en Ukraine pendant la guerre afin de former des soignants peu équipés sur ce plan, pour apporter un soulagement au plus grand nombre, même indirectement. Je continue ce soutien désormais à distance, tout comme je poursuis mes ateliers avec des associations en France et au Luxembourg pour former et sensibiliser des personnes exposées au traumatisme dans leur quotidien, parfois avec des prises en charge bénévoles, notamment pour les réfugiés ne pouvant se permettre ce type de soin.

Mon parcours m'a aussi enseigné que le bien-être au travail doit être piloté mais d'abord compris par la direction, et c'est pourquoi je travaille encore à mettre en place une formation "Soft skills" pour compléter les enseignement en gestion de projet tels que Prince 2 (dont je suis certifié) ou la PMI (que j'ai aussi étudiée), afin d'apporter la dimension humaine que chaque méthode indique constituer plus de 90% du métier de chef de projet.

Diplômes & Certificats

Liste de mes diplômes et organismes de formation
  • IEPRA 
    • Thérapeute Psychopraticien en Relation d'Aide
    • Maître Reiki (Usui Shiki Ryoho)
    • Réflexes Archaïques et IMP, Niveau 1 (formation centrée sur l'application à la psychothérapie uniquement)
    • Réflexes Archaïques et IMP Niveau 2 (formation centrée sur l'application à la psychothérapie uniquement)
    • Hypnose thérapeutique
    • Accompagnement du Burn-Out
  • Hypnosalis
    • Initiation à l'Hypnose
  • Somavibrance
    • Provider TRE
  • Peaceful Heart Network
    • FAST - First Aid Stress & Trauma
  • Borderland Foundation
    • Certificat de reconnaissance : mission en Ukraine - enseignement de techniques de stabilisation 

IEPRA n'étant pas une institution académique régie par l'enseignement supérieur en Belgique, je ne peux être reconnu comme psychothérapeute au Luxembourg, et mes séances ne peuvent donc pas être remboursées par la sécurité sociale.

Je me soumets toutefois au même code éthique, que vous pouvez retrouver sur le site de la SLP.

photo mickaël fromeyer therapist

Affiliations

Je suis affilié ou en lien étroit avec les organismes suivants

Vous pouvez y trouver davantage d'informations au sujet de mes méthodes ou de mon implication. En cas de litige avec un praticien affilié (y compris moi-même!), vous pourrez également chercher du soutien auprès de ceux-ci, et avertir si vous pensez en être victime d'une quelconque façon. Cela permettrait également de vous mettre rapidement en contact avec d'autres praticiens pour une meilleure prise en charge.

  • ALP (Association Luxembourgeoise des Psychothérapeutes a.s.b.l) - L'ALP a.s.b.l. est MEMBRE auprès de la FAPSYLUX
  • APEC (Association francophone de Psychologie Energétique Clinique) / ACEP (Association for Comprehensive Energy Psychology)
  • TRE global (Tension & Trauma Release Exercises)
  • IEPRA (Institut Européen de formations Professionnelles en Relation d'Aide)

Publications

Mes contributions dans la littérature en psychothérapie

Mes articles

Participation à des ouvrages

Bibliographie

Vous trouverez ci-dessous quelques ouvrages de référence (même si je n'adhère pas forcément à l'ensemble des idées véhiculées)
  • “Pratique de la meditation”, Fabrice Midal
  • “Les quatre accords toltèques”, Don Miguel Ruiz
  • “Relation d'aide et amour de soi”, Colette Portelance
  • “EFT -Tapping et psychologie énergétique”, B. Hansoul & Y. Wauthier-Freymann
  • “Zéro limite, Hooponopono”, Joe Vitale
  • “Les mots sont des fenêtres (ou des murs)”, Marshall B. Rosenberg
  • “TEP Techniques énergétiques provocatrices”, D. Lake, S. Wells, Y. Wauthier-Freymann
  • “La méthode tre pour se remettre d'un stress extrême”, David Berceli
  • “Habits of a happy brain”, Loretta Graziano Breuning
  • “Le défi des relations -Le transfert des émotions”, Michelle Larivey
  • “Le cas Dominique”, Françoise Dolto
  • “Parents toxiques”, Susan Forward
  • “Guide du thérapeute au pays du possible”, B. O’Hanlon & S. Beadle
  • “L’autorité expliquée aux parents”, Claude Halmos
  • “The genie in your genes”, Dawson Church
  • “L'accompagnement thérapeutique des hauts potentiels”, Solène Laurenceau
  • “La femme surdouée”, Monique de Kermadec
  • “EFT clinique et protocoles de traitement”, B. Hansoul & Y. Wauthier-Freymann
  • “EFT for Fibromyalgia and Chronic Fatigue”, Dawson Church
  • “Transfert et contre-transfert : La relation patient/thérapeute”, Serge Tracy
  • “Jeu et réalité”, D.W. Winnicott
  • “Internal family systems therapy”, R. Schwartz, M. Sweezy
  • “L’attachement, un instinct oublié”, Yvane Wiart
  • “La communication authentique”, Colette Portelance
  • “Quand les parents se séparent”, Françoise Dolto
  • “Le système nerveux autonome -de la théorie polyvagale au développement psychosomatique”, Eric Marlien
  • “Les étapes majeures de l'enfance”, Françoise Dolto
  • “La relation d'aide et la psychothérapie”, Carl Rogers
  • “Les âges de la vie”, D. Boyd & H. Bee
  • “La sexualité positive”, Iv Psalti
  • “Le drame de l'enfant doué”, Alice Miller
  • “Traiter la dissociation d'origine traumatique”, K. Steele, S. Boon, O. van der Hart
  • “Psychopathologie -manuel à l'usage du médecin et du psychothérapeute”, Michel Delbrouck
  • “The polyvagal theory in therapy”, Deb Dana
  • “Guérir des blessures d'attachement”, Gwénaëlle Persiaux
  • “La thérapie imago”, Carlo Trippi
  • “Aider les enfants enfermés dans la colère ou la haine”, Margot Sunderland
  • “Psychologie energétique et psychosomatico-cognitives”, Yves Wauthier-Freymann
  • “Internal Family Systems Therapy for Addictions”, C. SykesM. Sweezy, R. C Schwartz
  • “Le traumatisme psychique chez l'adulte”, Evelyne Josse
  • “La Vie des émotions et l’attachement dans la famille”, Michel Delage
  • “Danser au milieu du chaos”, Kankyo Tannier
  • “Burn out”, Adrien Chignard
  • “Coupé des autres coupé de soi”, Gwénaëlle Persiaux
  • “Le 5ème accord toltèque”, D. Miguel & Don José Ruiz
  • “Psoas, le muscle qui vous veut du bien”, Marcello Chiapponi
  • “Trauma-proofing your kids”, P.A. Levine, M. Kline
  • “The Body Keeps the Score: Mind, Brain and Body in the Transformation of Trauma”, Bessel van der Kolk
  • “ABC du Reiki”, Paul Wagner
  • “Alchimie du Reiki”, Paul Wagner
  • “Le manuel original de Reïki du Dr Mikao USUI”, Dr Mikao Usui & F. Arjava Peter

FAQ

Vous trouverez ci-dessous mes réponses à quelques questions courantes. N'hésitez pas à me contacter si votre question ne serait pas couverte ici.

Problématiques générales

Dois-je vivre avec ce traumatisme pour toujours ?

NON.

EN RÉSUMÉ : un traumatisme psychique est une réponse émotionnelle à un évènement marquant. On ne peut pas supprimer l'évènement et il est dangereux de chercher à en ôter le souvenir, mais il est possible de calmer l'impact émotionnel avec un travail adapté au besoin. Cela peut par exemple transformer les séquelles d'un évènement destructeur en une ressource d'y avoir survécu.

EN DÉTAILS : le cerveau est "plastique", ce qui signifie que les informations qu'il contient évoluent avec le temps. Certaines pensées se renforce plus on y accède, d'autres s'estompent lorsqu'on ne s'en sert pas. De même, la réponse émotionnelle à un évènement peut évoluer avec le temps ou en y intégrant une compréhension ou une vision différente.

Le souvenir d'un évènement ayant eu un fort impact émotionnel sera également difficile à oublier car cela crée une connexion très forte dans le cerveau dès l'intégration en mémoire, un peu comme un raccourci sur votre bureau Windows/Mac/autre. De fait, il est important de se souvenir des évènements marquants de notre vie, y compris ceux traumatisant (pour des raisons médicales par exemple).

Néanmoins, la plasticité du cerveau nous permet de désensibiliser un souvenir en calmant la réponse émotionnelle. Si l'entourage proche permet un soutien suffisant et si notre sécurité intérieure permet de chercher suffisamment d'aide, il est possible de s'en remettre plus ou moins rapidement. Lorsque ce n'est pas le cas et que des symptômes post-traumatiques apparaissent, il est possible de soigner les parts de nous qui ont été blessées, avec l'aide d'un professionnel.

Exemple : un bébé qui pleure car il a faim, froid, peur... et qui n'a pas une réponse suffisamment rapide du parent disponible, va vivre cela comme un traumatisme psychique car c'est un besoin vital qui est en jeu et la personne dont il dépend n'y a pas répondu. Mais si un adulte vient assez rapidement le rassurer, le réconforter et répondre à son besoin, il apprendra qu'il peut retrouver sa sécurité et survivre en cherchant de l'aide lorsqu'il est lui-même impuissant (on dit qu'il construira un attachement sécure).

Peut-on guérir définitivement d’une phobie ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : la phobie est souvent un problème relativement simple à traiter, avec une précaution lorsque la cause est liée à un trauma complexe.

EN DÉTAILS : Une phobie est un protecteur interne, que l'on appelle "pompier" en IFS*. Elle peut être en lien avec un ou plusieurs traumatismes, ou cela peut être transmis (épi)génétiquement.

Si le problème provient d'un traumatisme, nous pouvons apaiser les parts en souffrance dès lors que le lien est identifié, et la phobie disparaîtra aussitôt. Souvent il s'agit d'un trauma simple (accident de la route, piqûres de guêpes ou d'abeilles près d'un nid, réactions allergiques aggravées...) et dans ce cas le traitement peut être très rapide. Si le déclencheur est un trauma complexe (expositions prolongées, punitions excessives et perverses dans l'enfance, lien émotionnel avec une souffrance prolongée...), le travail sera un peu plus long mais pourrait avoir des bénéfices sur d'autres aspects, car un trauma complexe donne généralement lieu à une variété de symptômes, allant de comportements excessifs aux TOCs, phobies, TCA (Troubles du Comportement Alimentaire)...

Si le problème est transgénérationnel, ou que le déclencheur est trop précoce pour que nous puissions en avoir un souvenir, les approches corporelles permettent de résoudre le traumatisme initial en se connectant aux sensations et en apaisant ce qui est présent. C'est d'une certaine façon plus facile à aborder qu'un traumatisme complexe.

Peut-on guérir définitivement de l’addiction ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : l'addiction est un problème complexe demandant du temps et de la persévérance, parfois une approche pluridisciplinaire, mais comme tout symptôme il est possible d'en sortir avec un travail sur la ou les causes.

EN DÉTAILS : tout comme le cas de la phobie, une addiction est une réponse de notre système psychique pour faire face à une souffrance. Cela veut dire qu'en travaillant sur les causes du problème et en apaisant les parts blessées à l'origine de cette réponse, il est possible de mettre fin au besoin qui anime l'addiction (la ou les addictions).

La difficulté principale de l'addiction est qu'il s'agit d'un système complexe de protection qui se construit dans le temps, et la prise de conscience peut difficilement se faire avant un stade avancé, ce qui expose généralement à des problématiques supplémentaires. Très souvent, une addiction repose sur un cumul de facteurs aggravants et relevant du trauma complexe, ayant ses racines dans l'enfance ou s'étant construit sur une longue durée, comme les abus, violences verbales ou physiques répétées, le harcèlement... Cela peut nécessiter un traitement plus long car il faut le temps d'apaiser toutes les sources de souffrances. Cela dit, il est aussi possible que de nombreuses blessures soient liées à un seul facteur émotionnel, donc des décennies de souffrances n'impliquent pas nécessairement une décennie de traitement!

Une autre grande difficulté possible est le risque de dépendance chimique : les opioïdes de notre cerveau pour les prises de risque, la nicotine pour le tabac, les substance proches des hormones du bonheur parmi les drogues, etc. Cela demande généralement une prise en charge pluridisciplinaire, avec une équipe pouvant inclure psychiatre, nutritionniste ou autres médecins, notamment pour le sevrage physique lorsqu'il est nécessaire.

Notons qu'une personne victime d'addiction doit vivre avec de nombreuses émotions rendant ce problème plus complexe, sans pouvoir toujours se permettre d'être "exposée". Il peut y avoir par exemple une grande honte de la dépendance créée par l'addiction, un sentiment d'impuissance car la simple volonté ne peut en aucun cas stopper une addiction, à moins de faire un "déplacement de symptôme" en basculant sur une autre addiction ou d'autres pathologies (exemple: prendre 40 kgs en 3 mois après avoir brutalement arrêté la cigarette).

La psychothérapie peut-elle m’aider à soulager mes symptômes physiques ?

PROBABLEMENT.

EN RÉSUMÉ : La psychothérapie peut parfois aider à enrayer des problèmes physiques, parfois même à les soigner, ou lorsque c'est impossible, cela peut au moins aider à mieux gérer les symptômes et mieux vivre en dépit de la gêne ou douleur qui en découle. Il est préférable de toujours consulter votre médecin en premier lieu, mais un second avis d'un thérapeute compétent peut parfois apporter une compréhension plus élargie et ouvrir à des options .

EN DÉTAILS :

Il faut bien dissocier différents types de problèmes physiques:

  • Ceux liés à des malformations ou problèmes "mécaniques" (effets secondaires d'une scoliose, certaines maladies génétiques)

Pour ces problèmes très spécifiques, seuls les experts compétents et les équipes de professionnels recommandés pourront vous accompagner. La psychothérapie pourra vous soutenir dans les difficultés ou frustrations que cela pourrait vous causer, mais aura certainement peu voire aucune chance de résoudre le problème de fond.

  • Ceux résultant d'un traumatisme physique (accident, blessure)

Chirurgie, kinésithérapie, ostéopathie ou chiropraxie seront encore parmi les premiers soins, et la psychothérapie ne soignera évidemment pas une entorse ou une fracture.

Si les douleurs persistent, il est possible que le choc déclencheur ait laissé des marques sur le plan psychique et notre système peut considérer le maintien de la douleur comme nécessaire, par exemple pour signaler un besoin de sortir de l'état de choc provoqué. En outre, la peur de la douleur amplifie la douleur elle-même, et si aucun facteur psychologique n'est responsable de l'existance de la souffrance, il reste donc possible de l'atténuer en réduisant le stress qui y est associé.

  • Ceux liés à une maladie physique (virus, bactérie, parasite)

Ici la médecine générale sera votre première référence. La prise de médicaments sur ordonnance de votre médecin reste bien le premier réflexe à avoir, en particulier pour les bactéries et parasites. La psyché est toutefois une arme puissante pour la récupération: un stress excessif au quotidien réduit considérablement les défenses immunitaires. Une meilleure gestion du stress dans notre vie permet donc de retrouver un équilibre plus sain, de tomber malade moins souvent, de guérir plus rapidement...

Chaque problème dépend de multiples facteurs et on pourrait nommer ici l'alimentation, la pratique sportive, la qualité du sommeil... La santé mentale est néanmoins un des facteurs impactant, et à ne pas négliger.

  • Les autres (scléroses, herpès, troubles digestifs ou cardiovasculaires, maladies auto-immunes ou inflammatoires, douleurs chroniques et/ou muettes, troubles ou apnées du sommeil...)

Lorsque notre système nerveux est à l'affut constant de danger, les impacts sur le corps peuvent être très variés. Les 3 réactions universelles face au danger sont le combat, la fuite et le figement dans les cas les plus extrêmes. Les réactions hormonales produites dans ces cas vont activer différentes parties du corps de diverses façons.

Une prise en charge sur les déclencheurs, un déchargement du stress et/ou un regain de sentiment de sécurité peuvent mettre un terme à la plupart des troubles si la cause n'est pas purement physique (virus, bactérie...).

Vous trouverez plus de détails dans la section des TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES ci-dessous.

Témoignage personnel : j'ai longtemps vécu avec des apnées du sommeil de plus en plus invasives (corellées avec de violents ronflements) jusqu'au stade où j'ai dû consulter un ORL. Ce dernier m'a conseillé de rapidement me faire opérer pour élargir la cloison nasale puis m'obliger à toujours dormir avec une machine pour ne pas manquer d'oxygène. J'ai choisi de d'abord essayer d'autres techniques, et après seulement un mois de pratique régulière de la TRE*, les apnées ont disparu. Lorsque mon niveau de stress augmente et si je ne prends pas soin de moi, les apnées reviennent parfois me faire une piqûre de rappel et une à deux séances de TRE suffisent à résoudre le problème.

Troubles digestifs et cardiovasculaires

Est-ce que mon stress peut provoquer des troubles digestifs ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : le système nerveux est fortement influencé par l'état émotionnel, et il régit l'afflux sanguin et le fonctionnement de chaque organe. Un état de stress prolongé va apauvrir le système digestif, ce qui peut causer différents problèmes dans la durée.

EN DÉTAILS : Le système nerveux autonome, aussi appelé système neurovégétatif, est la partie du système nerveux périphérique responsable des fonctions non soumises au contrôle volontaire (wikipédia). Il contrôle ainsi de nombreux mécanismes, comme la digestion, le rythme caridaque, la température corporelle, et couvre de nombreuses glandes.

Il se divise entre le système (ortho)sympathique et le parasympathique, fonctionnant tous deux en osmose dans le but de réguler l'activité du corps en fonction des besoins, sur base de facteurs internes (faim, fatigue...) ou externes (sécurité/danger), ou simplmeent pour réguler l'activité du corps (ex: inspiration avec augmentation du rythme cardiaque, expiration avec réduction du rythme cardiaque).

Le sympathique est lié à la mise en mouvement dans les réactions de combat/fuite. Lorsqu'il est fortement activé, les ressources du corps telles que le flux sanguin vont êtres redirigées vers les muscles, la pression artérielle augmente, les pupilles se dilatent, la sudation va augmenter pour réguler l'excès d'énergie et donc de chaleur... Mais il peut également agir sur l'évacuation des selles ou de l'urine (d'où la possibilité que ce soit involontaire en cas de peur extrême), et l'énergie redirigée pour l'action sera principalement retirée du système viscéral, notamment via la réduction de l'activité intestinale.

Le parasympathique a au contraire pour but de réduire l'activité de deux façons différentes: en cas de sécurité, cela permet de rétablir le bon fonctionnement de la digestion et d'autres systèmes "autonomes", en réduisant l'apport d'énergie dans les muscles. En cas de détresse extrême, et si le combat ou la fuite sont impossible, il sert à réduire au maximum l'activité dans le corps, à réduire toute dépense superflue d'énergie, et en quelques sortes à "faire le mort" pour échapper au danger.

Lorsque le corps réagit à une source de danger, l'activation du sympathique peut donc bloquer l'activité digestive temporairement, et en stress extrême, le parasympathique va maintenir l'arrêt de l'activité digestive.

Lorsque le stress est permanent (que ce soit conscient ou non), le système activé en réaction au danger continue de freiner l'activité digestive, et cela peut causer divers problèmes à terme, comme des douleurs ou aigreurs intestinales, qui peuvent évoluer en diverses pathologies: ulcères, reflux, maladies inflammatoires chroniques (MICI), Syndrôme du côlon irritable...

Dans tous les cas, consultez votre médecin en premier lieu pour confirmer le problème et à minima les solutions rapides à disposition. La solution est de réduire progressivement le niveau de stress (visible ou latent) afin de sortir de l'état de combat, de fuite, ou de stupeur/freeze. Si les effets perdurent, un changement de rythme de vie est parfois nécessaire, et une thérapie peut dans tous les cas être très utile pour stopper la progression de la maladie ou inflammation.

La maladie de Crohn est-elle liée au stress ou à l'anxiété?

PROBABLEMENT.

EN RÉSUMÉ : De nombreuses pathologies comme la maladie de Crohn restent encore mal identifiées aujourd'hui et la médecine occidentale n'a pas de réponses précises sur leur origine. Bien souvent, elles résultent alors de multiples facteurs, dont notamment le stress.

EN DÉTAILS : De plus en plus d'études font le lien entre diverses maladies et une condition psychologique, qu'il s'agisse de stress contenu, émotions réprimées, stress actif... un travail thérapeutique peut aider à freiner voire stopper certaines de ces maladies. Concernant la maladie de Crohn, on sait aujourd'hui que des facteurs génétiques peuvent fortement augmenter la probabilité de la développer. On sait également que l'alimentation peut avoir une influence sur la sévérité des symptômes. Un stress prolongé implique des taux de cortisol élevés dans le corps sur de longues périodes, ce qui affaiblit le système immunitaire, ouvre la porte aux inflammations et rendant le corps plus vulnérable aux infections et maladies chroniques.

Le stress peut-il provoquer des palpitations, de l'hypertension, un malaise ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : le système nerveux est fortement influencé par l'état émotionnel, et il régit l'afflux sanguin et le fonctionnement de chaque organe. Un état de stress aigu peut augmenter le rythme cardiaque (tachycardie) jusqu'à provoquer des palpitations, voire un malaise vagal. Sur la durée, cela peut causer des problèmes d'hypertension.

EN DÉTAILS : Comme expliqué pour les troubles digestifs, le système nerveux autonome régule de nombreux organes, et l'activation du système sympathique (combat ou fuite), a notamment pour effet d'augmenter la pression artérielle. Si le stress est prolongé et que le système peine à revenir à un état de calme (états de colère ou de panique chroniques par exemple), cela aura donc pour effet de maintenir une tension élevée en continu.

Dans le cas d'un épisode de stress aigu, le taux de cortisol peut attendre des niveaux dangereux pour nos organes et le système parasympathique (le nerf vague) agit alors pour créer une coupure, résultant en une chute violente de tension artérielle et une réduction de l'oxygénation du cerveau. On parle alors d'un malaise vagal. Dans certains cas de stress extrême, comme lors d'une agression ou d'un abus, une victime impuissante peut même arriver à un stade de dissociation avancé qui peut se traduire par des amnésies partielles ou totales des évènements traumatiques. C'est un mécanisme naturel de défense de notre cerveau qui se fait par le biais d'un déclenchement de kétamine et d'endorphines pour enrayer la réction de combat ou de fuite si ces derniers ne peuvent qu'augmenter le niveau de danger.

Troubles psychosomatiques

Qu'est-ce qu’une maladie psychosomatique ?

EN RÉSUMÉ : une maladie psychosomatique est l'expression par le corps d'une souffrance psychique intériorisée, refoulée.

EN DÉTAILS : Bien souvent nous utilisons des expressions telles qu'avoir l'estomac dans les chaussettes, le coeur lourd ou léger, un noeud ou un poids dans les intestins, un poids sur les épaules, etc. Si ce sont des images, elles ne sont pas fausses pour autant. En médecine traditionnelle chinoise, les organes sont liés à des émotions, expliquant certaines associations dans le fonctionnement des points d'acupuncture, chaque méridien étant connecté à un organe ou un système en particulier. La science moderne nous permet de valider ces hypothèses par la stimulation de ces points en observant les zones du cerveau activées ou au contraire apaisées.
Ainsi, des sentiments de peur ou d'anxiété vont plus généralement être liées à des troubles digestifs par exemple. Cela corrobore le fonctionnement du système nerveux autonome, qui va par exemple rediriger les ressources (notamment le sang) du système digestif vers les muscles en situation de danger, afin de privilégier la survie en se donnant les moyens de fuir, se battre, ou encore se figer pour s'assurer de ne pas être repéré.
Le docteur Gabor Maté souligne ces facteurs dans "quand le corps dit non" en se basant sur de nombreuses études touchant diverses maladies (scléroses en plaques, cancer du poumon, du sein...) et un élément redondant est la présence de difficultés à exprimer les émotions, à "dire non". Tout le stress accumulé par les émotions difficiles qui ne peuvent être exprimées et sont ainsi réprimées, reste présent dans le corps de diverses façons, jusqu'à ce que des troubles se manifestent.
Chaque maladie psychosomatique aura son propre mécanisme, et souvent elles surgiront si un ensemble de facteurs (génétiques, environnementaux, alimentation...) sont réunis. C'est pourquoi un fumeur lourd ne développera pas forcément de cancer des poumons avant de nombreuses années, et que certaines personnes développeront des maladies graves, même à un très jeune âge, et ce même sans les facteurs génétiques aggravant la probabilité d'y être exposé. Aucune règle universelle et précise n'est connue aujourd'hui, tout comme nous ne pouvont pas quantifier exactement un degré de stress déclenchant chaque trouble, mais les prédispositions génétiques sont connues dans certains cas.

Le stress ou un traumatisme peuvent-ils déclencher une maladie auto-immune ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : les maladies auto-immunes sont pour la plupart complexes et dépendent de plusieurs facteurs, tels que la génétique, le cadre de vie, l'alimentation, mais aussi le stress latent. Ce stress peut être une accumulation d'émotions renfermées au cours de toute une vie (trauma complexe), comme il peut provenir d'un traumatisme violent (trauma simple) et non digéré.

Si le traitement est parfois complexe et pourra indiscutablement nécessiter des actes médicaux, la prévention peut passer par une bonne gestion des émotions et un accompagnement professionnel pour résoudre des traumatismes existants.

EN DÉTAILS :

Le cortisol est l'hormone de l'activité, aussi appelée hormone du stress. Elle est déclenchée pour la mise en mouvement, principalement en réponse à une menace. Lorsqu'elle est présente en grande quantité et sur une longue durée dans certains organes, cela peut les détériorer et c'est d'ailleur pour éviter cela que notre cerveau peut déclencher des dissociations allant jusqu'aux amnésies dans les situations de très grand stress. Des études montrent aujourd'hui qu'une forte présence prolongée de cortisol dans les os peut être un des principaux facteurs à l'origine de l'ostéoporose. On sait également qu'un "gros fumeur" ne développera pas nécessairement un cancer du poumon, mais ceux qui fument même à dose plus réduite auront beaucoup plus de risques d'en développer des formes agressives s'ils cachent une grande source de stress. La nicotine ayant un effet d'antidépresseur (inhibiteur de recapture de la sérotonine dans le cerveau), cela va toutefois généralement de paire. Enfin une étude sur des femmes passant des tests de cancer du sein a permis d'identifier avec une grande précision lesquelles avaient probablement un cancer, par un simple entretien psychologique.
Le système immunitaire est également tributaire du niveau de stress psychique. Le cortisol, lorsqu'il est produit en grande quantité en réponse à un stress, ne peut être fabriqué suffisamment rapidement par les glandes surrénales. Afin de combler à ce manque, ces dernières vont "recycler" une hormone dont la structure est très proche : la DHEA. La DéHydroEpiAndrostérone ou DHEA est ce que l'on nomme "l'hormone de jouvence", jouant un rôle important dans le renouvellement cellulaire, et si son rôle précis est encore contesté, sa présence en trop faibles quantités est corellée avec des complications telles que l'ostéoporose, des complications cardiovasculaires, une dysfonction de la libido...

De plus en plus de maladies auto-immunes (scléroses, lupus, fibromyalgie, inflammations chroniques...) sont aujourd'hui identifiées comme psychosomatiques, qu'il y ait ou non la présence d'un gène augmentant les risques de les développer. Bien que ces cas soient dans la très vaste majorité des problèmes multifactoriels (dépendant de la génétique, de l'environnement, de l'alimentation...), le stress quotidien ou un traumatisme violent sont de plus en plus fréquemment identifiés comme facteurs prédominants pour le déclenchement de la maladie.

Est-ce que des approches psychothérapeutiques peuvent soulager les symptômes physiques ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : la psychothérapie peut soulager une douleur physique en apaisant les émotions qui y sont liées et qui l'aggravent (souvent la peur), et si le trouble est psychosomatique il est parfois possible de mettre un terme à la maladie ou à minima de l'apaiser.

EN DÉTAILS : Les approches psycho-corporelles en particulier pourront avoir des effets bénéfiques sur les symptômes physiques.
Le travail sur les réflexes archaïques dans un premier temps permet de réduire l'effet de ces derniers sur le corps, pouvant aller des tensions résultant d'un stress quotidien ou une vigilance continue, à d'autres symptômes comme de la maladresse, de l'hypersensibilité tactile, des troubles moteurs, troubles "dys", etc.
La TRE sert par définition à décharger le corps de ses tensions, à commencer par le psoas-iliaque. Les effets sur l'humeur, le stress psychique, et même les traumatismes, sont plus un effet secondaire d'avoir déchargé des tensions physiques qui y étaient connectées. Une séance de TRE après un entraînement sportif par exemple, pourra fortement réduire le degré de courbatures qui suivront. Cela n'affectera pas ou peu les muscles profonds (qui indiquent plus des micro-déchirures que de la rigidité des fascias), mais une grande partie des douleurs pourra être levée.
Le cortisol en grande quantité constante dans certains organes peut les détériorer, et c'est d'ailleur pour éviter cela que notre cerveau peut déclencher des dissociations allant jusqu'aux amnésies dans les situations de très grand stress. Réduire le degré de stress au quotidien permet à minima de soulager les organes concernés et ainsi de laisser le corps "se réparer" par lui-même, en commençant par l'arrêt des dégradations.
Le système immunitaire est également tributaire du niveau de stress psychique. Le cortisol, lorsqu'il est produit en grande quantité en réponse à un stress, ne peut être fabriqué suffisamment rapidement par les glandes surrénales. Afin de combler à ce manque, ces dernières vont "recycler" une hormone dont la structure est très proche : la DHEA. La DéHydroEpiAndrostérone ou DHEA est ce que l'on nomme "l'hormone de jouvence", jouant un rôle important dans le renouvellement cellulaire, et si son rôle précis est encore contesté, sa présence en trop faibles quantités est corellée avec des complications telles que l'ostéoporose, des complications cardiovasculaires, une dysfonction de la libido...
En somme, réduire le stress en règle générale est un facteur prédominant pour contrer de très nombreuses pathologies et complications physiques.

Comment distinguer un symptôme purement physique d’un symptôme psychosomatique ?

EN CONSULTANT SON MEDECIN.

EN RÉSUMÉ : certains troubles sont typiquement psychosomatiques et le premier signe sera si un problème se développe entre un mois et un an après un stress particulier ou un traumatisme. En outre, vous pouvez vous renseigner sur votre cas particulier lorsque la médecine moderne ne sait ni répondre à l'origine du trouble, ni apporter un traitement. Par sécurité, il est préférable de toujours consulter son médecin en premier lieu au moindre doute, et un accompagnement thérapeutique complémentaire peut éventuellement apporter une aide complémentaire.

EN DÉTAILS :

Il est difficile de répondre à cette question, car aussi bien la psychothérapie que la médecine modernes ont leurs limites. Ainsi, de nombreux symptômes peuvent être déclenchés par des configurations spécifiques (ex: génétique + qualité de l'air ou de l'alimentation + stress...), et enfin d'autres qui dépendent uniquement de la médecine (virus, bactéries, parasites, champignons, prions).

Par sécurité, je recommande de toujours passer en premier lieu par votre médecin, afin de couvrir les cas les plus graves qui ne pourraient se traiter que par un traitement médicamenteux, une chirurgie ou tout autre acte médical.

Pour les maladies et troubles multifactoriels, il faudra faire appel à la médecine pour les traitements permettant de faciliter voire sauver la vie, mais un accompagnement thérapeutique adapté pourra aussi réduire les risques de rechutes. De manière préventive, si vous pensez n'avoir j'amais eu la légitimité de vous exprimer et avoir toujours eu un besoin vital d'intérioriser vos émotions, travailler sur cet aspect pourrait vous éviter de manifester certaines maladies auxquelles vous seriez génétiquement prédisposés.

Il n'existe pas (à ma connaissance) d'études empiriques sur les allergies, mais de plus en plus de cas ont pu être traités en cherchant un évènement déclencheur, aussi anodin puisse-t-il paraître.

En règle générale, un trouble post-traumatique apparaîtra dans l'année qui suit l'évènement. Si l'apparition d'un symptôme physique peut être corellé (même s'il n'y a pas de logique apparente) avec un évènement difficile, il peut être intéressant de consulter un thérapeute en plus de votre médecin.

Questions pratiques

Comment savoir si je dois consulter un psy ?

EN RÉSUMÉ : il n'y a pas de règle absolue, vous pouvez consulter un psychothérapeute à tout moment où vous avez le sentiment d'en avoir besoin.

EN DÉTAILS : Si vous sentez que vous n'arrivez pas à gérer un problème d'ordre émotionnel, si vous avez vécu un traumatisme (que ce soit en un évènement précis ou sur une longue période) qui a laissé des impacts dans votre comportement, ou si vous pensez qu'un problème physique peut avoir une dimension émotionnelle, un thérapeute poura très probablement vous aider. Gardez néanmoins toujours le réflexe de consulter en priorité votre médecin traitant pour tout problème de santé!

Comment se déroule un rendez-vous chez un psy ?

EN RÉSUMÉ : une séance se définit par un accueil sécurisant, la validation des objectifs, l'accompagnement, puis une stabilisation lorsque c'est nécessaire. Un traitement se définit par l'accueil de la problématique, la définition du cadre, l'anamnèse, le plan de traitement, l'accompagnement et la clôture.

EN DÉTAILS : chaque professionnel et chaque méthodologie auront leurs particularités, mais en règle générale la structure d'une séance sera la même:

  1. Votre thérapeute va vous accueillir et créer un cadre sécurisant pour vous permettre de vous exprimer librement et de vous savoir écouté(e).
  2. Cela vous permettra de déposer votre problématique et indiquer vos objectifs lors de la première séance. Pour les séances suivantes il sera parfois important de rappeler ou redéfinir l'objectif / la cible de la séance du jour, afin que cela reste bien clair.
  3. L'accompagnement peut alors avoir lieu, suivant les méthodes de chaque praticien.
  4. Enfin le thérapeute doit s'assurer que vous soyez suffisamment stabilisé(e) pour reprendre votre journée. Cela peut très exceptionnellement impliquer un dépassement sur la fin de séance, mais il est de la responsabilité du praticien de l'éviter en évitant les sujets lourds en fin de séance et en commençant la stabilisation suffisamment tôt si nécessaire.

De la même manière, le traitement sera généralement défini de la même façon :

  1. Lors de la première rencontre, vous pourrez déposer votre problématique et le thérapeute vous offrira dès le départ une écoute attentive et bienveillante. Il faudra ensuite définir le cadre thérapeutique dès la première séance (mode de fonctionnement, horaires, tarifs, modalités en cas d'annulation, etc) pour vous donner des repères et une forme de sécurité en sachant que les règles seront respectées.
  2. Une anamnèse sera nécessaire : une sorte d'historique de votre vie dans les grandes lignes, pouvant permettre de comprendre ce qui a pu amener le problème à se développer.
  3. Votre thérapeute pourra alors mettre en place un plan de traitement et définir avec vous les modalités (fréquence, travail individuel...)
  4. L'accompagnement pourra alors se faire, suivant les techniques du praticien et en fonction des besoins définis et observés.
  5. Une spécificité de la thérapie humaniste est de bien s'assurer de faire une séance de clôture. Cela ne signifie pas que vous ne pourrez plus revoir votre thérapeute, mais cela permet de fermer un chapitre et de sentir l'autonomie et la confiance que vous ressentez à ce moment. Cela permet notamment de ne pas laisser une relation en suspens, d'amener de la clarté sur ce qui est fait, mais aussi de détecter s'il reste un besoin relatif au fait de mettre un terme à la thérapie (une peur ou de la tristesse par exemple), et de le couvrir afin de terminer sainement.

Combien de temps faudra-t-il pour se sentir mieux ?

EN RÉSUMÉ : cela peut aller d'une séance à plusieurs années selon le type de trauma/problématique, et suivant votre type d'attachement. Dans la plupart des cas, votre thérapeute devrait pouvoir vous dire rapidement s'il s'agit d'une problématique courte ou longue.

EN DÉTAILS : Un trauma simple peut être une évènement très violent mais unique, et sans lien avec un quelconque trouble de l'attachement. Cela impliquera généralement un traitement relativement court, et dans certains cas, quelques séances peuvent suffire. Un trauma complexe prend racine dans l'enfance avec un développement de troubles de l'attachement, ou peut se développer suite à des souffrances répétées dans le temps (harcèlement sur une longue durée par exemple, situation de guerre prolongée...)

Bien que je croie fermement en l'efficacité de mon approche, tout type de thérapie peut avoir de nombreux bénéfices, et chaque thérapeute a son approche propre, avec ses forces et ses limites. Le temps nécessaire pour chaque style de thérapie variera tout comme chaque praticien avec ses connaissances et son expérience pourront avoir besoin d'un temps différent et affecteront différents aspects de la problématique.

Point d'attention: une thérapie plus rapide n'est pas nécessairement meilleure!

Une thérapie en une séance d'hypnose par exemple PEUT vous empêcher de fumer, de manger à outrance, ou tout autre comportement compulsif, MAIS la plupart de ces problèmes relèvent du trauma complexe et demandent un accompagnement méticuleux! Sans cela, vous risquez fortement d'observer un "déplacement de symptôme": j'arrête de fumer mais je prends 30kg en 3 mois, ou je deviens très irritable, ou je commence à boire, à faire du sport dans l'excès... Seule l'anamnèse pourra définir s'il s'agit d'un trauma simple.

Comment savoir quand il est temps d’arrêter la psychothérapie ?

EN RÉSUMÉ : dès lors que vos objectifs sont atteints et que cela vous permet de (re)prendre votre vie en main plus sainement. Ou simplement dès que vous le souhaitez.

EN DÉTAILS : La vie est définie par les traumas qui la parsèment et dès lors que nous vivons en société, de nombreuses situations peuvent nous affecter de différentes façons, même s'il n'y avait pas de guerre ni de crime dans le monde (un tsunami est un évènement potentiellement traumatique). À moins que notre objectif soit de devenir "des buddhas et des buddhettes", nous pourrions passer notre vie entière en thérapie sans avoir fini de creuser tout ce qui peut nous affecter.

Ce qui est possible toutefois, c'est de trouver un équilibre qui soit juste pour nous. Sans certains TOCs qui nous handicappent mais sans nécessairement ôter ceux qui ne nous gênent pas vraiment. Sans ces crises de pleurs, de colère, d'angoisse, qui nous empêchent de vivre dans le présent, mais tout en gardant un lien avec nos émotions de manière à ce qu'elles puissent être vécues en sécurité et même partagées pour nous soulager. Sans ces phobies qui nous interdisent des activités qui nous donnent envie, mais en conservant une peur saine du danger réel...

Cet équilibre est propre à chacun et l'important est aussi de ne pas se perdre à passer une vie entière en thérapie plutôt qu'à la vivre. Pour cela, le mieux est de définir clairement votre besoin et un thérapeute saura vous guider. L'objectif doit pouvoir être mesurable afin d'évaluer le progrès avec le temps et l'on peut définir un agenda pour évaluer le changement suivant le besoin que votre thérapeute évaluera.

En outre, vous pouvez également arrêter la thérapie si vous sentez que le courant ne passe pas avec votre thérapeute ou si vous ne vous sentez pas en confiance. Dans ces cas il est important de d'abord en parler avec votre thérapeute, car il est possible qu'il ou elle n'ait pas réalisé un malaise et que cela puisse être résolu (c'est d'ailleurs une démarche très thérapeutique en soi!), puis il sera possible d'être référé vers quelqu'un de plus adapté si cela ne suffit pas.

Est-ce normal d’avoir des peurs ou des préjugés vis-à-vis de la thérapie ?

OUI.

EN RÉSUMÉ : la thérapie est un processus personnel touchant à notre intimité profonde et qui peut sembler éprouvant voire dangereux tant que l'on n'a pas trouvé "la bonne personne".

EN DÉTAILS : Le thérapeute parfait n'existe pas, et s'engager dans un travail thérapeutique est un gros engagement personnel. Suivant la problématique, on pourrait se dire "mais je ne suis pas fou", ou encore "non, je DOIS pouvoir m'en sortir seul", voire peut-être "je suis un cas désespéré et on ne peut rien pour moi"... CE SONT DES CROYANCES, et un bon lien thérapeutique pourra rapidement le prouver. Les techniques thérapeutiques permettent aujourd'hui de sortir de la plupart des problématiques, mais si certains cas peuvent être traités très rapidement avec la bonne approche, cela reste parfois un chemin de croix avant d'accéder à un état "suffisamment meilleur". Cela demande donc du courage de reconnaître le besoin d'aide et plus encore pour franchir le pas

En outre, il existe des "charlatans" dans tous les domaines non-reconnus par l'état et il peut être parfois difficile de les reconnaître. Voici quelques indices pour vous sécuriser au mieux:

  • Un "psychologue" est un diplômé de Master en psychologie. Il détient la plupart des informations nécessaires sur le développement de la personne, mais n'est PAS FORCEMENT qualifié pour être thérapeute. Attention à bien vérifier leur diplôme et s'assurer que cela couvre un cursus orienté vers la thérapie, ou que la personne ait une formation complémentaire et reconnue.
  • Un "psychothérapeute" est par définition reconnu comme psychologue ET thérapeute. C'est une sécurité posée par l'état Luxembourgeois pour assurer de la compétence des praticiens. Ce statut permet églement un remboursement de la CNS.
  • Un "psychiatre" est un médecin qui est autorisé à prescrire des médications pour les cas graves tels que les états dépressifs ou suicidaires, les crises des troubles bipôlaires, les psychoses, la stabilisation de l'humeur, etc... Ce n'est en revanche PAS un thérapeute, à moins d'avoir des diplômes complémentaires dans ce domaine.
  • Toute autre appellation ne relève plus du minisère de la santé, et ouvre à toute pratique non-réglementée. Dans ces cas, je vous conseille de:
    • Vérifier les diplômes du praticien, notamment la durée d'études, les techniques acquises, et la légitimité des entités délivrant les diplômes.
    • Vérifier ses références, aussi bien les formateurs que les organismes de formation. Certains organismes sont reconnus au niveau étatique ou servent de référence dans un domaine particulier. Dans d'autres cas, les formations sont clairement exposées, et cela permet de savoir précisément ce que la personne a effectivement étudié et appris.
    • Vous renseigner autant que possible auprès de clients si la personne vous a été recommandée, ou auprès d'organismes auxquels la personne pourrait être rattachée.
    • Eviter les personnes formées en un ou deux weekends, sauf pour un besoin très précis. La compréhension de la psyché et l'appréhension des diverses problématiques en thérapie demandent un travail intensif sur plusieurs années.
    • Eviter les promesses de guérison en 1 ou 2 séances. Cela peut parfois être utile, mais sans connaissance précise du besoin (par le biais d'un professionnel), ilestimpossible de définir d'avance la complexité d'un problème.
    • Dans mon cas, vous trouverez toutes ces informations sur la page À Propos.

Enfin, avoir besoin de thérapie implique avoir des difficultés dans notre gestion émotionnelle, et potentiellement être déjà passé par d'autres formes de thérapie. Cela peut être vu comme un nouveau risque d'échec, et c'est tout à fait légitime. Je vous invite alors à suivre les conseils ci-dessus, et ne pas hésiter à solliciter votre praticien en cas de doutes, de manque de confiance, voire simplement de manque d'affinité. La technique ne suffit pas, il est également important que le courant passe bien avec votre thérapeute afin que vous vous sentiez à l'aise et surtout en sécurité.

Que faire si j’ai l’impression de ne pas évoluer pendant la thérapie ?

EN PARLER À MON THÉRAPEUTE / CHANGER DE THERAPIE

EN RÉSUMÉ : quelle qu'en soit la cause, il est important de le dire clairement à votre thérapeute. Il faudra pouvoir rendre les progrès plus visibles, réajuster le travail pour revenir sur la cible, s'assurer de la compétence du thérapeute à vous accompagner ou si nécessaire vous faire référer à un autre professionnel mieux qualifié.

EN DÉTAILS :

Il est possible qu'un travail préliminaire soit indispensable et que cela puisse paraître long. Dans ce cas, n'hésitez pas à en parler à votre thérapeute qui pourra clarifier le besoin. Il faudra lui faire confiance dans une certaine mesure, mais il devrait être possible de poser des objectifs clairs et précis: par exemple se donner 5 ou 10 séances pour voir une différence dans votre gestion du stress dans une situation donnée.

Parfois le travail peut aussi s'éloigner de la cible initiale et se disperser s'il y a trop de sources d'activation, mais le thérapeute doit rapidement recadrer en se focalisant sur le besoin exprimé. En outre, si les séances sont très espacées et/ou que vous avez de nombreuses sources de grand stress, il est possible que cela ralentisse fortement le travail en obligeant de passer plus de temps en stabilisation. Dans ce cas, il faut toutefois noter que votre thérapeute pourra également le clarifier si nécessaire, qu'un travail de stabilisation efficace aura aussi un effet sur votre problématique (même si cela prend plus de temps), et d'autres pistes seront à explorer pour un meilleur accompagnement: des séances plus rapprochées? Un accompagnement spécifique pour sortir d'un cadre de vie toxique? Un accompagnement complémentaire pour couvrir d'autres aspects (médical, social...)?

Enfin, il est possible que pour une raison ou une autre, le courant passe difficilement avec le thérapeute, ou que les techniques utilisées ne vous conviennent pas. Là encore il sera important de l'exprimer, et votre thérapeute pourra soit vous proposer des ajustements, des techniques différentes, ou enfin vous recommander d'autres collègues sur base de ce qui posait problème, et afin de vous rediriger le plus efficacement possible.

Dans tous les cas, si vous avez des doutes sur l'honnêteté de votre thérapeute malgré toutes ces étapes, n'hésitez pas à contacter les associations de thérapeutes auxquelles se réfère le professionnel, ou demander conseil à un autre organisme reconnu (j'en cite quelques-uns dans le pied de page et dans mes références). Bien souvent, il s'agira simplement de vous aider à lever une croyance que le thérapeute n'aurait pas vue et cela peut aussi être une occasion d'indiquer au thérapeute un besoin de se former davantage ou d'approfondir sa thérapie personnelle sur certains aspects. Chaque thérapeute est humain et porte ses propres "zones d'ombre", ou difficultés à percevoir certains troubles. Malheureusement, il existe aussi des personnes trop peu compétentes pour une prise en charge correcte, ou simplement d'autres ne respectant pas les valeurs éthiques ni la déontologie de la relation d'aide.

Pourquoi entreprendre un suivi psychothérapeutique ?

PARCE QUE J'EN RESSENS LE BESOIN

EN RÉSUMÉ : Le choix d'entamer un travail thérapeutique est un engagement personnel pour atteindre un objectif défini. Cela doit répondre à un besoin de mieux vivre, de gagner en bien-être, en facilité de vivre sa relation, etc... Cela ne peut mener à "être parfait" en se débarrassant de tous nos "défauts".

EN DÉTAILS : Je ne couvre ici que les thérapies "volontaires", hors cadre d'une obligation légale par exemple.

Un suivi thérapeutique est un accompagnement permettant de résoudre une problématique face à laquelle nous nous sentons impuissants. Il peut s'agir de résoudre un Stress Post-Traumatique (SSPT) suite à un évènement traumatique ponctuel (accident, agression...) ou sur la durée (harcèlement, guerre, famine...).
Un traumatisme peut laisser des séquelles diverses telles que des peurs, phobies, anxiété, des crises de paniques, de colère, de tristesse, des symptômes de l'ordre de la psychose (hallucinations, vision déformée de la réalité...), des addictions ou compulsions (alcoholisme, workoholisme, sexoholisme, TOCs...), des troubles du sommeil ou psychosomatiques (allergies, scléroses, cancers, fibromyalgie, inflammations récurrentes...), etc.
Chaque trace que laisse un traumatisme est liée à une blessure, une souffrance à laquelle notre système n'a pas pu trouver de solution, et qui peut de ce fait provoquer une vigilance accrue, voire constante, et déclencher nos mécanismes de défense à tout moment, même lorsque nous sommes objectivement en toute sécurité.
La relation d'aide (thérapie humaniste) et de plus en plus d'approches, telles que la SEB ou l'IFS, se basent sur un même principe qui est que lorsque la souffrance est atténuée voire éteinte, les mécanismes de défense n'ont plus de raison d'être et s'effondrent comme un château de cartes. On peut toutefois noter des exceptions comme les addictions menant à une dépendance chimique, pour lesquelles un suivi complémentaire est nécessaire (manger plus de choux pour la dépendance à la nicotine par exemple), ou encore les maladies auto-immunes plus invasives nécessitant un accompagnement purement médical.
En effet, si guérir la blessure de l'âme permet de stopper le déclenchement de symptômes, il faut parfois aussi résoudre ou au moins limiter les effets secondaires dus à la maladie.
Ceci dit, le corps étant très bien fait, lorsque le stress diminue considérablement(notamment par la baisse de cortisol), sa capaciter à se régénérer (notamment via l'hormone DHEA) peut alors augmenter et réparer de nombreux dégâts. Cela ne retire en rien le besoin d'un suivi médical, mais peut facilement expliquer les cas de "guérisons miraculeuses" qui n'ont pour miracle que l'impossibilité de démontrer scientifiquement le processus suivi par le corps (sauf dans les cas spécifiques suivis dans le cadre d'études).
Le fait d'être suffisamment entouré de personnes bienveillantes et de confiance et d'avoir grandi dans un cadre suffisamment sécurisant, peut en soi suffire à sortir de la plupart des difficultés sans qu'un traumatisme s'installe. Au contraire lorsque cette sécurité a manqué, ou qu'on se retrouve isolé, incapable de se décharger d'un problème particulier auprès de ses proches, ou encore lorsque cela ne suffit pas, alors un soutien thérapeutique peut être la solution.
De manière générale, tout problème d'ordre émotionnel, ou ayant un lien à une émotion, peut être accompagné en thérapie. Cela peut couvrir le burnout, des pensées suicidaires ou des maladies invasives, tout comme il peut simplement s'agir d'un stress des exams, d'une difficulté à parler en public ou d'un stress quelconque dans son travail ou sa vie privée. L'accompagnement thérapeutique n'implique pas nécessairement des maladies mentales graves comme on pourrait encore le croire aujourd'hui.

Pourquoi hésiter à prendre rendez-vous avec un psy ?

EN RÉSUMÉ : Personnellement : c'est un grand pas à franchir, qui demande beaucoup de courage et de résolution à surmonter ses problèmes, surtout s'il a été difficile de trouver une personne de confiance et sécurisante par le passé. Concernant le praticien : il est préférable de toujours vérifier le niveau d'études et la réputation d'un thérapeute, ainsi que ses affiliations aux organismes de psychothérapeutes.

EN DÉTAILS : La première barrière à franchir est la nôtre. La thérapie garde aujourd'hui encore des stéréotypes liés à la folie et la maladie mentale. En réalité nous vivons une époque troublée et parsemée de sources de stress: le travail, les responsabilités personnelles, en tant que parent, administratives, les pandémies, les guerres... Les symptômes liés à ces stresseurs sont bien suffisants pour nécessiter un support émotionnel si nous n'avons pas eu la chance de pouvoir construire suffisamment de ressources dans l'enfance. Savoir le reconnaître, l'accepter, et francir le pas pour demander de l'aide est une démarche très difficile, parsemée de blocages comme de la honte de ne pas pouvoir s'en sortir par soi-même, la peur de ne pas y arriver, etc. Cette hésitation est donc parfaitement légitime et normale, et elle fait même partie du processus de guérison.

Vient ensuite l'hésitation dans le choix du thérapeute:

Un psychologue (bac+5) n'est pas nécessairement un bon thérapeute mais ce diplôme apporte une base de confiance reconnue au niveau de l'état, au sujet des connaissances générales en psychologie. Tout psychothérapeute doit nécessairement avoir eu une formation spécifique dans l'accompagnement thérapeutique. Cela peut aujourd'hui être intégré dans le Master, mais il est important de s'en assurer.

Au même titre, toute dénomination autre que psychothérapeute, telle que "thérapeute psychopraticien", "thérapeute psychocorporel" (c'est mon cas), "thérapeute en EFT / hypnose...", ne garantit aucunement que la personne soit apte à faire un travail de fond sur des traumas complexes par exemple. Il faudra à ce moment se renseigner sur le contenu de la formation, le sérieux de l'institut formateur. Certaines formations rapides (en quelques jours / weekends) à elles seules ne permettront en aucun cas un travail de fond sérieux, mais peuvent apporter un soutien rapide sur des problématiques précises. D'autres formations peuvent durer 3 à 5 ans et auront pour objectif de couvrir plus sérieusement tous les aspects de la pratique. Le mieux dans ces cas restera de vérifier la réputation de l'institut et/ou du praticien, et s'assurer auprès de ce dernier de ses compétences.

L'affiliation à un organisme n'est pas une garantie en soi que le thérapeute sera compétent. En revanche cela apporte le soutien d'une communauté en cas de problèmes. Si en plus il s'agit d'un organisme reconnu de régulation de la pratique de la thérapie, hypnose ou autre, cet organisme pourra d'une part vous réorienter vers un professionnel de confiance, et d'autre part prendre les mesures pour établir la compétence du membre, voire le radier (et alerter le public) en cas de faute grave.

L'IA peut-elle remplacer un travail avec un psy ?

NON.

EN RÉSUMÉ : l'IA est un outil puissant de collecte et traitement d'informations, mais pour soigner une blessure de l'âme il faut la présence humaine, les émotions et l'écoute authentiques d'un humain accueillant notre vécu.

EN DÉTAILS : l'IA est une source d'information partiellement fiable qui peut apporter certaines réponses sur les domaines les plus aboutis, mais peut aussi avoir une "opinion" orientée par ses développeurs. En termes de psycho-éducation, cela signifie qu'une IA ne donnera pas avec certitude une information exacte ou suffisamment précise. Parfois elle manquera de "délicatesse" pour expliquer certaines notions, tandis qu'un thérapeute pourra se baser sur votre non-verbal pour sentir vos limites, besoins, problématiques "cachées"... et ainsi vous accompagner au rythme le plus juste pour vous. En cela, une IA pourra "comprendre" vos demandes et besoins, mais un thérapeute pourra vous apporter une écoute authentique.

En outre, si cela peut faciliter certains travaux, une IA ne peut apporter de compassion authentique en allant chercher dans ses propres émotions et ressentis face à ce que vous lui partageriez, car seul un humain en sera capable. Aujourd'hui (en 2025) l'IA a pour seul objectif de satisfaire les demandes de ses utilisateurs. Plusieurs risques ont déjà émergé aujourd'hui face à ce mécanisme, et ne seront sertainement pas les seuls :

  • On peut tomber dans une spirale où l'on reçoit des retours encourageants et l'IA nous donne l'impression d'être la seule "personne" à nous comprendre et nous reconnaître. Cela peut dans certains cas nous enfermer dans une position de victime avec pour sauveur une entité artificielle, ce qui nous coupera du reste du monde. L'isolation étant une des plus grandes sources de souffrance, c'est un cercle vicieux qui joue sur le circuit de la récompense (dopamine) au lieu de combler un besoin humain que nous perdons sans le contact à autrui (sérotonine). C'est la définition même de l'addiction.
  • ‍À l'inverse et bien plus grave, les tentatives répétées d'interprétation avec pour objectif d'apporter "la bonne réponse" peuvent créer un sentiment de frustration de ne jamais être réellement compris, ou bien les retours sont erronés mais nous les accueillons par désespoir comme une vérité. Le plus grand risque est d'enfermer la personne dans une vision comportant encore moins de possibilités d'amélioration que ce qu'elle croyait, et dans les pire des cas c'est ce qui peut mener jusqu'au suicide. Un thérapeute étant capable d'écoute authentique, il pourra être en mesure d'accueillir sincèrement ce qui se vit chez nous et d'accompagner vers une ouverture des possibles, vers un espoir qui ait du sens.
* voir les définitions des abréviations dans Mon Approche.